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Art + Design

Il était une fois Dismaland

Les projets du célèbre street artiste Banksy se succèdent et ne se ressemblent pas. Le dernier s’appelle Dismaland et a su en moins d’une semaine s’imposer comme le phénomène sulfureux de la rentrée.

Souhaitant bousculer les limites de son art de prédilection ainsi que les codes de l’art en général, Banksy, le célébrissime homme masqué du street art, s’est entouré des 58 artistes les plus influents de notre époque (Damien Hirst, Mike Ross, Jenny Holzer, Jimmy Cauty…) pour concevoir une exposition géante aux allures d’un parc d’attractions apocalyptique : Dismaland. Implanté dans une petite station balnéaire en friche proche de Bristol, dans la grisaille de la côte ouest britannique, Dismaland  incarne brillamment la « contre utopie Disneyland » dans une atmosphère morose et pesante.

Banksy revient ici dans sa région natale pour planter le décor d’un conte de fées qui aurait viré au cauchemard. Face à un véritable spectacle de désolation, les visiteurs déambulent à travers des installations artistiques et des «attractions » déjà cultes : une réplique carbonisée du château de la Belle au Bois Dormant, le carrosse de Cendrillon accidenté ébloui par le flash des paparazzis, un manège désenchanté orienté lasagnes et scandale sanitaire, le bassin aux barques de migrants, la pêche aux canards dans une marre de pétrole, une banque pour le prêt usurier d’argent de poche pour enfants… Entre malaise, provocation et humour noir, fidèle à l’esprit revendicateur du street art, Dismaland c’est surtout le miroir brut et non aseptisé des catastrophes humaines, écologiques et économiques de nos sociétés de consommation.

Si la visite se veut avant tout « sacrément déprimante », Dismaland s’est transformée en quelques jours en véritable phénomène de curiosité et … d’attraction ! Ce « Bemusement park » tel que l’a surnommé Banksy offre un concept totalement décalé et novateur en terme de démarche et de rôle de l’art face à l’actualité et aux dérives de nos sociétés accros au divertissement, bercées par des histoires édulcorées.

Interdit d’accès aux jeunes enfants, bombes de peinture et licornes, Dismaland ou l’expérience à part du lugubre (« dismal » en anglais) est ouvert jusqu’au 27 Septembre, parce que toutes les bonnes choses ont une fin. 🙁

HAVE A DISMAL DAY !

https://www.youtube.com/watch?v=V2NG-MgHqEk

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