Kendrick Lamar nous revient avec un nouvel album, To Pimp A Butterfly, une belle réalisation qui vient s’ajouter à la discographie d’un artiste qui ne laisse rien au hasard, travaille ses projets avec minutie et ambition.
Après un Good Kid Maad City acclamé par la critique, le public et les autres intervenants du rap, qui à propulsé Kendrick Lamar en tête du rap US, autant artistiquement que lyricalement, le rappeur de Compton sait qu’il est attendu au tournant.
Musicalement, l’ensemble est toujours aussi réussi et complet. De A à Z, l’artiste nous emmène dans son univers, une ode à tout ce qui à pu se faire avant lui, du jazz qui à nourrit l’esprit rap jusqu’à la G Funk de Dr Dre et Snoop, qui le fit exploser. Le rappeur explore tout, déroute son auditoire. Les pistes, au delà du musical, parfois à la limite du conceptuel, s’affranchissent de toute les règles standardisantes du rap actuel. Jamais, cette année, vous n’entendrez quelque chose de semblable.
A contre courant de la trap d’Atlanta qui à envahi le marché US, et des bangerz délirants qui continuent d’inonder les ondes FM du monde entier, Kendrick modifie les règles de la discipline, avec les thèmes qu’on lui connait : sa communauté, sa vie, et une vision des choses. Que la remarque soit porteuse d’éspérance ( le titre » i » ) ou de dégoût ( The Blacker, The Berry ) l’idée et le message s’imposent en puissance.
Quand les lyrics étonnent, le flow met d’accord. Cet album est encore une fois une démonstration de puissance, histoire de dire que l’un des nouveaux patrons du Hip Hop Us fait ce qu’il veut et qu’il le fait bien, le tout dans une ambiance jazzy, oscillant entre le planant et l’électrisant, le délicat et l’excentrique.
Face aux beaux jours qui approchent, et afin de renouveler votre playlist, il n’y a qu’une chose à faire : Ecouter l’album To Pimp A Butterfly. Une nouvelle démonstration de génie, par Kendrick Lamar, pour la postérité.
