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Musique

Rag N Bone Man pour TRENDS : « Vraiment content de l’impact de Human »

Trente cinq millions de lectures pour un titre ultra positif et une voix incroyable, un plébiscite européen pour Rag N Bone Man, en interview pour TRENDS.

Un message positif et une voix incroyable qui n’a pas tardée à franchir la manche pour envahir l’Europe. Rag N Bone Man fait partie de ces artistes au talent que l’on ne peut nier. De passage à Paris, l’interprête de « Human », le titre aux 35 millions de vues sur Youtube, a pris de temps de répondre à quelques unes de nos questions.

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Je pense vraiment que ton talent intrigue.. Comment ça va aujourd’hui ?
(rires) Merci ! Ca va, j’ai pu me reposer un peu ce matin voire même toute la journée.
Tu as l’air vraiment heureux d’être à Paris, sous ce temps magnifique…
J’adore Paris, je suis vraiment content d’être ici. (rires) Et puis vous savez, le temps ici n’est pas vraiment différent de celui en Angleterre…
Tu es d’un village à côté de Brington en Angletterre, quels étaient tes passes temps enfant à part regarder « Step Toe » avec tes grands-parents ?
(rires) […] A part traîner dans mon village, il n’y avait pas vraiment d’autres occupations. Ecrire de la musique ou lancer un mouvement artistique n’était pas vraiment une occupation locale. J’adore mon village mais Londres ou Brighton sont des villes idéales pour l’art et la musique, il y a beaucoup plus de monde et de personnes différentes. Brighton est vraiment une ville ouverte d’esprit et parfaite pour évoluer dans la musique, n’importe la quelle. J’adore cette ville, tout le monde devrait bouger dans une grande ville comme Londres ou Brighton.
Tu as essayé Londres, mais tu es vite revenu à Brighton. Qu’est ce qu’il n’allait pas dans cette ville ? Les espaces verts pas assez nombreux ?
Oui. J’aime vraiment la ville de Brighton, et les personnes sont vraiment plus compatissantes, elles prennent le temps de se parler et de s’intéresser aux autres. A Londres ou à Paris, les gens sont constamment pressés, ils n’ont pas vraiment le temps de s’arrêter pour parler aux autres etc. Contrairement à Londres, où si quelqu’un va parler à une autre personne que tu ne connais pas, on te prendra pour un fou, à Brighton, c’est différent.
Beaucoup de personnes pensent que tu es noir, par rapport à cette très belle voix grave à la Barry White. Parle moi de tes influences et des artistes avec lesquels tu as grandi.
Je suis vraiment chanceux d’avoir des parents qui écoutaient beaucoup de musique pendant mon enfance. C’est, je pense, une grande partie de l’influence. Ils ont vraiment une bonne culture musicale. Je n’ai jamais pris de cours de musique ou de chant étant enfant, nous n’avions pas assez d’argent. J’ai juste appris des bons chanteurs.

Il y a une ambiance glaciale dans tes clips, qui me fait penser à Romain Gravas, un réalisateur français qui a notamment réalisé le clip BAD GIRLS de M.I.A ou encore Our Days will come avec Vincent Cassel. Des sujets intimes et familiaux, je voulais savoir si tu participais à la réalisation et au scénario de tes clips ?
Oui bien sûr. Je suis toujours investi dans les clips, je trouve ça vraiment important. Les gens voient les vidéos et me découvrent dans les clips. Ce n’est pas juste un visuel, c’est lourd de sens.

On ne peut pas vraiment parler de ta carrière sans passer par Run Committee, le premier groupe de rap qui a eu un blues man ! Parle moi de cette collaboration ?
Quand je suis parti à Brighton pour la première fois pour ma carrière dans la musique, j’ai adoré la ville et grande communauté hip-hop, beaucoup de personnes écoutaient du hip hop. Là-bas, tu peux faire ce que tu veux, devenir dj, devenir rappeur, chanter, faire du djembé… Les gens sont vraiment gentils et ouverts d’esprits. Mes amis ont pensé à créer un crew, qui est devenu ma deuxième famille. Je continue de les voir et je continue d’écrire des raps pour le groupe, nous avons encore des projets et j’espère pouvoir les intégrer dans mon prochain album.

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Tu as fait parti de la scène hip-hop underground Anglaise avant de lancer ta carrière nationale et maintenant internationale. Qu’est ce que tu penses de la fermeture de la Fabric ?
C’est tellement triste. Quand je suis devenu majeur, on a commencé à aller à la Fabric, il n’y avait pas de boîtes là où j’habitais, alors on a commencé à sortir dans l’Est de Londres. A la Fabric il y avait beaucoup de drum&bass, l’électro, etc toutes ces musiques qui sont nés en Angleterre. C’est l’endroit rêvé pour beaucoup de DJ, ça représente énormément pour eux. J’espère qu’on peut faire quelque chose pour sauver la Fabric, ça représente tellement pour beaucoup de personnes. Je suis vraiment triste de n’avoir jamais eu l’occasion de jouer la bas. Cet endroit ne peux pas fermer, il représente tellement de choses pour la culture de la musique et l’Angleterre.
Dans quel état d’esprit étais-tu pour ton dernier titre « Human » ?
C’était un peu de frustration, ce morceau peut être interprété de différentes manières par différentes personnes. C’est comme si on répondait à des questions sans réponse, lorsqu’on se sent un peu perdu. Ou c’est comme si on répondait à une question dont on connaît déjà la réponse mais que l’on préfère ne pas entendre.
Dans ton clip, on te voit aux côtés de différents protagonistes, face à la caméra. Le thème principal est le jugement que l’on porte sur nous-même et celui des autres sur nous. Personnellement, je l’interprète comme un antidote par rapport à tout ce qui se passe autour de moi et dans le monde entier, ça m’aide à affronter tout cela. Ai-je raison ?
Oui je trouve ça vraiment cool comme interprétation, je suis content que tu puisses l’interpréter comme cela, et que la chanson puisse être interprétée différemment par chaque personnes. C’est le principe même de la musique, elle est interprétée différemment par chacun.
Le single « Human » a collecté plus de 35 millions de vues sur Youtube. Qu’est ce que ça fait d’être la « découverte de l’année », le « nouveau phénomène » parce que vous êtes numéro 1 dans de nombreux pays européens ?
C’est vraiment fou. Je n’ai pas vraiment d’explications par rapport à l’impact de ce morceau en Europe. Il n’est pas autant apprécié en Angleterre que dans le reste de l’Europe, c’est donc cool que ça passe aussi bien en Europe. C’est pour ça que je suis ici, que je vais aller en Allemagne, en Suisse… Je vais bientôt faire un tour de l’Europe en vue du succès de la chanson dans les différents pays. C’est vraiment super que ça marche à l’étranger.
Peux-tu nous faire une confession sur la date de l’album ?
L’album arrivera en mars. Je n’ai pas encore de date précise, mais je sais que ce sera en mars.
Rag N Bone Man était au Trabendo le 26 novembre, son album devrait donc sortir en mars, à ne pas manquer.

 

Propos recueillis par Fatiha Zeroual

Remerciements Romane Duval

 

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