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Sunday's Street Art Herobin

Art + Design

Sunday’s Street Art #14 : Herobin

Chaque dimanche, TRENDS periodical se met en quatre pour vous trouver des œuvres street art plus incroyables les unes que les autres !

Aujourd’hui, pas d’œuvre spectaculaire, détenant un record de grandeur, ou cachant un message lourd de sens. Non, aujourd’hui, le Sunday’s Street Art s’intéresse à un simple graffiti, sans aucune fioriture ni effet de style. Une simple phrase écrite à la volée sur un mur aujourd’hui détruit, qui résume en quelques mots le quotidien d’artiste de rue.

« Look mum, I’m a street artist ».

Un brin enfantine, cette petite phrase anodine est l’œuvre de Robin Abramovic – plus connu sous le pseudo d’ Herobin. Bien qu’il se soit inspiré d’une citation originale de George Raggett, le jeune street artiste autrichien, aujourd’hui basé à Mostar, en Bosnie-Herzégovine, est à l’origine d’un incroyable mouvement : partout dans le monde, nombreux sont les street artistes à reproduire son graffiti à leur façon, parce qu’il leur parle ; il leur est familier. Réalisé sur un bâtiment désormais disparu, il cache derrière sa simplicité une vérité crue : pas toujours soutenus, encore trop rarement acceptés, souvent mal jugés, les street artistes – pour les moins connus – ne seraient pas contre un peu d’approbation. Qu’au même titre que d’autres artistes, leur travail soit d’avantage reconnu comme tel, et pas simplement comme un passe-temps.

Devenu street artiste suite à une peine de cœur, Herobin voit dans sa passion un moyen d’avancer, de continuer et de se surpasser. Malgré tous les bâtons qu’on a pu lui mettre dans les roues, il a su transformer sa douleur en quelque chose de joli et ne souhaite qu’une chose : le partager. Comme un enfant fier de son dessin, Herobin interpelle alors sa mère pour le lui montrer. Lui dire qu’il a fait quelque chose de beau, quelque chose de bien. Qu’il ne fait pas rien, et encore moins n’importe quoi. L’air de dire « sois fière de moi, même si tu ne comprends pas ». Un appel au monde qui résonne dans le vide de l’indifférence, définitivement réduit au silence par la destruction du mur ; une petite lumière qu’il va falloir rallumer, encore et encore, jusqu’à ce qu’elle soit vue de tous

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