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Musique

Trap – Des ghettos aux dancefloors, la folle ascension

Viens découvrir le mouvement de la ‘Trap Music’ sur TRENDS periodical. On t’offre une playlist spécialement conçue pour l’occasion.

Née dans les années 2000, la Trap est un courant musical issu des quartiers sud des États-Unis. Parti des ghettos d’Atlanta, la Trap Music a beaucoup évolué, peut-être trop, se retrouvant maintenant sur des productions Électro voire Pop. Retour sur ce phénomène qui semble parti pour durer, peu importe l’utilisation qui en est faite. 

Playlist de 30 morceaux Trap, enjoy :


La trap, définition et compréhension
Beaucoup d’artistes, de genres musicaux, se l’approprie, sans pour autant être dans le vrai. Il est difficile de nos jours de définir exactement le terme de ‘Trap’La trap a en réalité une double connotation, en prenant compte la drogue comme point d’encrage. Le sens figuré correspond aux coins de rues où un deal est effectué entre acheteur et vendeur. L’équation est facile. Pas de rues, pas de deal. Pas de deal, pas de trap, Pas de trap… pas de trap. En américain, le sens propre de trap signifie ‘piège’. Une fois que t’es dedans, c’est difficile d’en sortir. Lorsque tu fais et écoutes de la trap, tu dois pouvoir visualiser le ‘crack’ qui sent bon la fleur printanière, dixit le cuistot Curtis Snow. Les rappeurs n’ont pas peur de passer le message dans leurs vidéos et se foutent royalement des possibles conséquences (arrestations etc…)

(Ketchup – Flood The Block)


Atlanta comme terre d’export’
Tout commence dans une petite bourgade de plus de 5 Millions d’habitants (aire urbaine comprise) du sud-est des USA, Atlanta. Plaque tournante du trafic de drogue Sudiste, ATL est connue dans le ‘crack game’ pour la facilité de transport de la marchandise dans tout le pays. Bien aidée par sa jonction dite ‘Spaghetti’ (image ci-dessous) qui dessert les 4 coins du pays, à mi-chemin du Texas, New-York et de la Floride.

Atlanta Spaghetti

Quelques pionniers locaux ont contribué au développement de ce genre musical : T.I., Young Jeezy, 2 Chainz, Gucci Mane… Voulant passer du petit trafic local à une vaste opération planétaire, les ‘t’rappeurs’ savaient que la consommation était mondiale et que la mayonnaise pouvait prendre hors-frontières.


Des dealers en veux-tu en voilà
Atlanta est le berceau de la trap mais surtout du Dirty South, dont le premier courant musical fait partie. Il y a eu des productions trap bien avant que le nom de ‘Trap’ soit approprié à un certain genre de sonorités, créées entre autre par la fameuse ‘machine drum’ Roland TR-808 (essayez la en version simplifiée). Plusieurs producteurs ont permis au mouvement de se démocratiser avec des titres phares. Lex Luger entre autre. Précurseur des grosses prod’ trap, il a su insuffler une nouvelle ère avec des instrus comme ‘Hustle Hard’ d’Ace Hood, ‘B.M.F.’ de Rick Ross ou encore ‘H.A.M.’ de l’album commun de Jay-Z et Kanye West. Il y aussi toute la troupe 808 Mafia (dont faisait partie Lex Luger), Metro Boomin, Zaytoven, Young ChopHit-Boy, Mike Will Made It… La production est l’élément de base de la recette. Il faut quelqu’un qui puisse pimenter toute cette ‘merde’. Eux, ceux sont les ‘trappeurs’. Migos, Gucci Mane, Young Thug, Trinidad James… La liste est non-exhaustive. On peut aussi inclure des rappeurs comme Chief Keef ou Lil Durk. Venant de Chicago, on considère son style comme de la ‘Drill Music’. Cette dernière est sensiblement ressemblante à sa soeur qu’est la trap. Le BPM (Battements Par Minute) est censé être plus lent sur la ‘drill’.

À noter qu’il y a de plus en plus de rappeur ‘Walter White’. Des rappeurs qui n’hésitent pas à enfiler leurs toques et à cuisiner tel Joël Robuchon. Le meilleur exemple est sûrement celui d’OT Genasis. Avec ‘CoCo’, le rappeur a réussi à faire un clip atteignant les 100 millions de vues YouTube et tout ça, directement de la cuisine. Pur produit d’Atlanta, OT a réussi à ramener la trap à la maison mère. On évolue toujours mieux à domicile.

(OT Genasis – CoCo)


Les dancefloors comme blanchisserie
C’est dans le second millénaire et à la fin de la première décennie que la Trap Music (ou Muzik, en version US) a pris une autre dimension. Laissant jusqu’ici la place à d’autres styles tels que le crunk qui explosait les charts et tout les records entre 2000 et 2010 avec des artistes/groupes comme Ying Yang Twins, Lil Jon, Soulja Boy et bien d’autres. Depuis 2010, vous avez obligatoirement déjà entendu des sons Trap en club ou en soirée et bougez vos arrières trains sur ces productions.

Mais aujourd’hui, la Trap Music a pris un grand virage frein à main desserré avec une grosse accélération en sortie. Télé, radio, internet… On en entend partout, le monde est son territoire, les champs comme les trottoirs. Tout le monde veut l’essayer. D’abord, des petites cylindrées. On pense à Salva, petit prodige de l’électro, RL Grime, Diplo ou encore TNGHT. Puis de gros moteurs, des poids lourds (commercialement parlant), Lady Gaga avec ‘Jewels & Drugs’ et Katy Perry avec ‘Dark Horse’. Dans les deux cas, elles sont accompagnées de rappeurs sudistes (T.I./Juicy J). On vous laissera le soin d’aller écouter les deux morceaux précédemment cités.

(Salva – Drop That Bitch Ft. Kurupt, Schoolboy Q, Future & Bad Lucc)


Alors oui, la Trap Music est maintenant ‘mainstream’ mais le courant perdure et ne s’est jamais aussi bien porté. Des petits artistes deviennent grands et arrivent à faire leur propre business grâce à la visibilité sur la scène mondiale. Elle contribue aussi à la notoriété du rap. Étant un sous-genre de ce dernier, la Trap Music divise les puristes. Son sujet de base étant la drogue, on peut se poser la question si elle nuit ou non au hip-hop. Chacun aura sa propre opinion.

En tout cas, la trap évolue sous différentes formes. Dans le fond, la vraie trap restera toujours celle qui sort des ‘street corners’ américains mais dans la forme, on assiste à une variation du style avec des productions différentes. On va dire qu’il n’y a aucun perdant mais bien qu’un seul gagnant, la musique.

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