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Musique

Wax Tailor pour TRENDS : « Public Enemy à la fin des années 80 dans le Hip Hop c’était unique »

Wax Tailor est de retour avec un 5ème album. A 41 as, ce pionniers de l’electro / hip hop se confie à TRENDS le temps de quelques questions musique.

Il est l’un des pionniers de la musique electronique et hip hop en France. Wax Tailor est de ces artistes qui ont marqué des générations. La musique du film « Paris », c’est lui. 5 albums, aussi, marqués par le titre Que sera, et une empreinte qui en fait l’une des valeurs sures de la scène electro / hip hop : un mélange de beats plannants et de voix off parlées. Avec « By Any Beats Necessary », Tailor revient sur le devant de la scène, pour plus vite retrouver les salles combles, un peut partout dans le monde.

 

Bonjour Wax Tailor, peux-tu te présenter à nos lecteurs en quelques mots ?
Bien sûr, alors Wax Tailor, compositeur, DJ, producteur, j’’ai sorti mon 1° album en 2005 et je termine le 5° qui sortira en octobre prochain, entre ces 2 disques il s’est passé beaucoup de choses;)

D’où t’es venu ton goût pour la musique hip-hop ?
Je suis tombé dedans, c’était l’éclosion de ce mouvement au milieu des années 80, tout était frais, à construire, sous terrain, cabalistique, bref il y avait une énergie incroyable et le sentiment d’appartenir à un courant plus qu’à une simple musique, c’était disons une belle aventure collective comme souvent à la naissance d’un mouvement.

Tes clips sont percutants, il en dégage une réelle histoire, peux-tu nous en dire plus concernant la réalisation de ceux-ci ?
Il n’y a pas de règles et à chaque clip une histoire différente, souvent des histoire de rencontres provoquées, je suis très attentif et intéressé par l’image sous toute ses formes et j’ai besoin d’être impliqué dans ces aspects. le clip est également un format où c’est l’image qui se met au service de la musique et pas le contraire et du coup ça amène une approche différente. Pour le dernier j’ai travaillé avec Guillaume Gravier, Julien Vray et une belle équipe autour d’eux, c’était un joli challenge technique, même si ça n’est pas toujours bien perceptible de l’extérieur.

Si tu devais désigner un artiste qui a réellement été influent dans ton désir de faire de la musique, lequel serait-il ?
Ohhh c’est dur ça, Chuck D je pense, il y a des artistes qui m’ont plus influencé musicalement comme Q-Tip de ATCQ qui est un peu mon « hip hop-hero », mais ce que représentait Public Enemy à la fin des années 80 dans le Hip Hop c’était unique ça transcendait le cadre purement musical et c’est surement le groupe qui m’a donné envie de passer du statut de spectateur à celui d’acteur.

Ta carrière est internationale, comment gère t on une telle réussite ?
J’ai une carrière internationale sur la scène alternative indépendante, c’est donc très loin du star-system, c’est surtout beaucoup de travail et de coordination, surtout quand tu le gères toi même. J’aime bien l’image des chemins de traverse. Tu as des artistes qu’on construit en 6 mois en les propulsant sur l’autoroute à grand coup de marketing, de copinage et de grosses ficelles mais à l’ombre de ces lumières artificielles il y a de la vie et beaucoup d’artistes qui se construisent à force d’acharnement.

Parmi tes nombreux albums, certains ont reçu un réel succès comme « In the Mood for Life » en 2009 et « Dusty Rainbow from the Dark » en 2012, lequel a été le plus personnel pour toi ?
Clairement « Dusty Rainbow From The Dark » et « Tales Of The Forgotten Melodies » mon 1° album. Quand j’ai sorti cet album ça faisait plus de 10 ans que je faisais de la musique et je me disais, il faut que je sorte un album, quitte à n’en faire qu’un, il faut que je puisse le regarder dans 20 ans en me disant qu’il me ressemble ou en tout cas qu’il est fidèle à ce que j’étais à ce moment de ma vie. J’ai eu la même démarche pour « Dusty » avec en plus la dimension quasi autobiographique de l’histoire.

Que peux-tu nous dire de ton dernier morceau « I had a woman » ?
C’est un titre qui reflète bien le fil conducteur de mon nouvel album. C’est un titre construit sur un riff de blues, ça ne veut pas dire que l’album est blues, mais c’est un peu ma vision fantasmé des Etats Unis, le rapport contrasté que j’ai toujours entretenu avec ce pays extrême qui est capable du meilleur comme du pire. Musicalement mes influences sont très majoritairement outre atlantique et cet album à venir brosse beaucoup de mes influences, soul, blues, rock psych, western etc. Ce titre au final ne reflète pas l’album mais plus un de ses aspects, le chapitre Delta du Mississippi du livre.

Tu as déjà travaillé avec beaucoup d’artistes tels que Charlotte Savary, Aloe Black, Jennifer Charles, avec quel(le) artiste aimerais-tu collaborer pour la suite ?
C’est la musique qui dirige mes choix, je suis incapable d’aller voir un artiste sans avoir une idée précise je trouve ça gênant sinon j’ai l’impression de faire du racolage.Sur cet album il ya plusieurs invités que j’avais déjà croisé plusieurs fois au fil des tournées mais sans jamais leur proposer une collaboration. Dans l’absolu parmi ceux avec qui j’aimerais collaborer il y a des artistes comme Thom Yorke, Nas, Jack White ou Q-Tip.

On retrouve à travers ta musique un mélange de genres musicaux très variés comme le hip-hop, le jazz, le trip hop, l’électro etc. D’où t’es venu cette envie ?
Ca n’est ni une envie ni une démarche réfléchie, c’est naturel, je suis venu à la musique avec la culture du sampling, le digging pour les DJ’s donc il y a une grande curiosité musicale, une envie de découvrir d’autres musiques, de les digérer et de les assimilées au fil du temps dans ta musique. J’ai écouté beaucoup de rap, ça m’a ouvert sur la soul, le funk, le jazz, la musique de film, j’écoute aussi beaucoup de vieux rock et de pop 60’.

En automne 2016 est prévue la sortie de ton nouvel album ainsi qu’une tournée, quelles nouveautés vas-tu apporter à ceux-ci ?
L’album est né suite à ma dernière tournée aux Etats Unis, c’est long à résumer mais en substance il est fortement imprégné de l’idée de prendre la route. L’année dernière j’ai réalisé que ça faisait vraiment parti de ma vie, ce besoin d’aller voir un ailleurs. J’ai relu Kerouac et me suis pas mal nourri de cet esprit de la Beat Generation. Sur l’album j’ai pas mal d’invités de divers horizons et de 3 générations différentes. Je trouve ça intéressant d’inviter des artistes qui sont arrivés avant moi et qui ont pu m’influencer et de les faire croiser des jeunes artistes qui sont en train d’éclore. Sur scène je reprend la route avec une nouvelle équipe composée de fidèles acolytes et de nouveaux visages, je serais accompagné par un batteur ce qui est un vrai challenge pour moi qui suis un peu obsessionnel sur le côté rythmique et on travaille sur un nouveau show mais je n’en dirais pas plus;)

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