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Vince Staples summertime '06

Musique

Chronique – Vince Staples : Summertime ’06

Une semaine après la sortie de Summertime ’06, TRENDS periodical chronique la petite perle de Vince Staples. Le rappeur cainri est au dessus du lot.

Fraîchement nommé dans la liste des XXL Freshmen 2015, Vince Staples a confirmé cette nomination par un album de très bonne qualité Summertime ’06. On vous fait découvrir le garçon et son album, sorti le 30 Juin, sur TRENDS periodical.


Une storytelling à raconter

Vince Staples, c’est l’histoire d’un petit garçon qui ne connaissait rien de la musique mais pourtant, celle-ci lui sauva la vie. Vie qui a commencé le 02 juillet 1993 en Californie, à North Side Long Beach comme on peut l’entendre dans le titre ‘Norf Norf’. Derrière sa dégaine juvénile se cache un passé plutôt conséquent. Lors de la présentation de l’artwork de son album Summertime ’06, Vince a lâché un message lourd de sens sur son compte Instagram.Vince Staples

Pour les anglophobes et les non cliqueurs, Vince Staples explique que le 30 novembre 2005 a été le début de la galère. La mort d’un de ses plus proches amis, son début d’appartenance à un gang, le trafic dans le réseau de drogue local…Lors de l’été suivant, tout s’est amplifié. De ses mots, une partie de sa jeunesse a été volé et qu’il est seul pour raconter cette histoire, ses anciens copains ado’ étant en prison ou devenu dealer. Cette histoire il a commencé à en parler dans ‘Stolen Youth’. Une mixtape sorti il y a deux ans déjà et qui fût entièrement produite par Larry Fisherman aka Mac Miller. Puis, il a sorti son premier EP ‘Hell Can Wait’ comme si il était impatient de sortir un album pour parler de toute cette merde aux yeux de tous. Avec en prime, le gros, l’immense, l’excellent titre ‘Blue Suede’ :


Un CD ne suffisait pas

Comment raconter toute une story en un CD de 10 titres. Impossible. Vince en avait doublement trop sur le coeur. Dans le CD 1, Staples nous raconte sa vie d’autrefois, celle de l’été 2006, celle de l’ancien membre des 2N Crip (un gang de Long Beach)… Cette vie dont sa mère l’a isolé pour ne pas sombrer comme la plupart des gangmembers. Pourtant, Vince était têtu, il revendiquait toujours son appartenance à ce gang malgré son départ. Sur le morceau ‘Señorita’, il rappe :

Still bangin’ 2 Naughty 2 Nasty
Still « fuck the police » they won’t catch me


VS ne porte aucun jugement à la vie de gangster et de rue qu’il a lui-même fréquenté. Il effectue une rétro-constatation et ce constat ne peut qu’être meilleur par une personne qui a vécu la chose.

Dans le CD 2, il cherche l’explication à tout ça. Il nous ouvre son petit cœur saignant pour nous montrer l’état d’esprit dans lequel il était lors de cet été 2006. Tout en neutralité, il continue de rapper sur les ghettos, la drogue, les gangs mais en prenant plus de recul.

Une anecdote pas forcément identifiable à la première écoute mais intéressante. ‘Ramona Park Legend Pt. 1 & 2’  ont toute leur importance dans l’introduction des CD. Le Pt 1 commence par des bruits de mouettes et finit par un tir. Le Pt 2 correspond au contraire, tir puis bruits de mouettes avec cette fois Vince Staples qui répète plusieurs fois ‘Imma mothafuckin legend’. Cela peut signifier l’envie qu’il avait de refaire sa vie, de rêver d’être une légende… Il a déjà commencé sa seconde vie dans l’industrie msicale pour notre plus grand plaisir tant son talent est grand et son univers envoûtant.


Une production sur-mesure

Vince a tellement de chose à dire qu’il a donc décider de créer un double album. Les deux sont bons. Pourquoi ? Car il a fait appel à un producteur exécutif au talent aussi immense que le front de Rihanna, No I.D. ! Pour les connaisseurs, inutile de le présenter. Pour les autres, le bonhomme a produit les plus grands, de Common à Fifty en passant par Jay-Z. C’est aussi No I.D. qui a découvert celui que le monde adoube en ce moment, Kanye West. Le producteur a de l’expérience et désormais, il fait ce que bon lui semble. Toujours à l’affût des bons coups, il a choisi Vince Staples pour poser ses bijoux sur la table et faire éclore un nouveau must have du rap US. De plus, les deux sont signés sur Def Jam Recordings. L’entente s’est faite naturellement et No I.D. a su produire des tracks à la hauteur de l’univers Vince Staples.

Mais No I.D. n’était pas le seul. Clams Casino et Christian Rich sont à l’origine de deux singles de l’album. Respectivement ‘Señorita’ et ‘Norf Norf’. Def Jam a bien choisi ses singles. Les trois connus à ce jour sont tous différents mais possède le pouvoir de faire bouger la tête sans même connaître le type.


La leader : Señorita

La challenger : Norf Norf

Le meilleur featuring : Birds & Beeds Feat. Dailey

Les bonnes surprises : C.N.B. / Summertime / Street Punks / Lift Me Up

Petit conseil : l’album est à écouter plusieurs fois. La première n’est pas forcément la bonne écoute. Les suivantes sont génialissimes.


Après avoir raconter sa vie antérieure, on espère que Vince Staples regardera désormais vers l’avenir, car ce dernier lui appartient.  Aussi sombre qu’Earl Sweatshirt et aussi fou que Tyler The Creator, Vince a su profiter de la visibilité du crew pour éclater (comme Odd Future).

Dans l’ombre de Kendrick, Vince Staples a su faire un album cohérent. Salué par la critique, Summertime ’06 est clairement un des albums de 2015 à écouter. Tu peux le chopper sur iTunes !

On l’attend de pieds fermes à la Bellevilloise-Paris ce mercredi 08 juin pour qu’il démontre ses talents aux Français ! Il est toujours temps de gagner tes places grâce au concours TRENDS periodical.

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