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Claire Laffut : « Ce premier album sera très personnel »

A l’occasion de la sortie prochaine de son premier album, Claire Laffut se confie à TRENDS sur sa vision artistique et ses projets.

Peintre, modèle, chanteuse, auteure… Nombreuses sont les facettes et les qualités d’une Claire Laffut en perpétuel renouvellement. Passionnée, l’artiste qui sortait d’ailleurs son premier EP ‘Mojo’ à la fin de l’année 2018 s’apprête à revenir sur les ondes avec un tout premier album 2020. Un album qui sera donc majoritairement inspiré par son vécu amoureux et par les différentes étapes de sa vie. A cette occasion, la belle s’entretient avec TRENDS autour d’un entretien distancé, mais pas moins sincère.

TRENDS : Tu sembles être vraiment habitée par l’art et par la musique, ça semble te coller à la peau. Quand as-tu commencé la musique ?

Claire Laffut : J’ai commencé le piano vers mes 6, 7 ans dans une petite académie pas loin de mon village. J’apprenais des morceaux classiques, comme du Chopin, Mozart, Beethoven et je n’aimais pas du tout les cours. J’ai abandonné vers mes 13 ans. C’est plus tard à 22 ans, que j’ai commencé à chanter, par accident, je venais de déménager à Paris, en ne sachant pas trop ce que j’allais faire. Je voulais vivre de mes dessins. J’ai rencontré un garçon musicien qui m’a invité dans un studio un soir où il répétait avec son groupe. On est resté plusieurs jours à jammer et en même temps je tombais amoureuse de lui et de la musique. J’ai pris le micro, un peu alcoolisée, ce soir là pour la première fois. J’ai senti des frissons dans tout mon corps. Je sentais que je venais d’ouvrir une porte qui allait changer ma vie.

Tu as sorti ton premier EP en solo à la fin de l’année 2018, mais quand t’es-tu vraiment professionnalisée ?

Très vite ! Trop vite même ! A peine je montais sur scène que j’avais déjà un label et des tourneurs dans le public qui venaient juger de mon potentiel. Je ne me sentais vraiment pas bien après ce premier concert. Mais il faut bien se lancer ! Je pense que c’est à ce concert que je me suis dis que ça devenait mon métier et que j’allais devoir encore beaucoup travailler pour pouvoir bien le vivre.

Est-ce qu’il y a des artistes qui t’ont marqué durant ton enfance/adolescence et qui, avec du recul, t’ont peut-être donné ce goût pour le chant ?

Ma mère écoutait Césaria Evora et Serge Gainsbourg, en faisant le ménage. Mon père, lui écoutait Daft Punk, pas mal de techno et de house. Ils sont mes premières influences. Après je me souviens d’être complètement accro aux clips qui passaient sur MTV ou MCM, j’étais obsédée par Britney Spears, Avril Lavigne, Jenifer… Les popstars. Mais ce n’est pas pour autant que je chantais. Plus tard vers mes 20 ans, c’est Amy Winehouse qui m’a donné envie d’écrire des chansons plus intimes et d’explorer quelque chose de plus soulful dans ma manière de chanter.

Tu es également artiste peintre, créatrice, mannequin, directrice artistique… L’art c’est un refuge, une passion pour toi ?

C’est un refuge oui, une manière de m’évader et d’avancer. De me concentrer sur la beauté, de mettre de la poésie sur mes failles.

Est-ce que ça te permet aussi de te déconnecter de ton quotidien ?

Ce le fut au début, enfant, quand il y a eu des moments difficiles à traverser. Maintenant que c’est devenu mon quotidien, c’est le contraire. Faire des choses simples me permet de reposer mes réflexions artistiques. Il est important d’être dans l’instant présent et la pleine conscience et de ne pas forcer.

crédit photos : Michelle Du Xuan.

N’est-ce pas trop difficile de combiner toutes tes activités ? Tu considères la musique comme un métier aujourd’hui ?

Non car elles s’entremêlent assez bien, c’est un plaisir de changer de « média ». Peindre, ça me permet de laisser de l’air à la musique et vice versa. J’ai un manager qui m’aide à gérer mon organisation et à établir le sens de mes priorités, au jour le jour ! La musique est mon métier, oui car il y a des contrats derrière tout ça et des attentes. Faire un album, répéter, écouter les mixes, établir les stratégies de sorties, dessiner les clips, les covers, partager avec mon public, c’est devenu mon métier principal.

De quoi t’inspires-tu quand tu écris ?

Je m’inspire surtout de mes histoires d’amour et des questions qui rôdent dans ma tête. Je joue beaucoup aussi avec le hasard du moment présent et mon humeur. J’essaye de décrire mes états d’âmes de jeune femme actuelle, pour m’en souvenir plus tard et mettre des mots sur mes tourments que je pense souvent insurmontables. Si ça peut aider d’autres personnes c’est ce qui me rend la plus fière. Je crois à la magie, parfois il faut créer sans se poser de question car les plus belles choses résidents dans l’inconscient.

Penses-tu que ton expérience dans la mode et dans la D.A peuvent t’aider pour ton image d’artiste ? Notamment pour les idées de tes clips, tes tenues…

Totalement. C’est assez instinctif, je construis mon identité avec la même vision depuis le début. Elle évolue en rythme avec moi. J’essaye parfois aussi de ne pas être trop control freak, garder de la souplesse et faire confiance à d’autres idées. C’est dur, mais je pense qu’il ne faut pas être trop dans l’affrontement des choses, rester ouvert car la vie fait bien les choses.

Quelles vont être les couleurs de ce premier album ?

Les couleurs seront principalement du rouge, du jaune et du vert. Si on pouvait m’associer à une artiste en terme de direction artistique, ce serait Lizzy Mercier Descloux, une artiste française des années 80 qui était une des précurseurs de la world music. Il sera assez tropical, par les peintures et les sons choisis. Très dansant, de la pop française influencée de bossa nova, jazz, musique africaine et de techno belge. 

On a pu entendre ton featuring pertinent et ensoleillé avec Yseult sur ‘Nudes’, ou encore le captivant ‘Vision’ avec Fakear, y aura-t-il de nouvelles connexions sur ton premier album ?

Ce premier album sera très personnel, j’ai commencé la musique à Paris et en Belgique alors je voudrais qu’il reste dans ces eaux-là. Je pense que le deuxième sera beaucoup plus ouvert aux collaborations. Je l’imagine déjà à travers des voyages que je voudrais faire, à Los Angeles par exemple.

Est-ce que tu composes les productions de tes titres ?

Je travaille toujours en binôme avec des producteurs. Le premier fut Tristan Salvati, grâce à qui j’ai trouvé cette identité musicale naturelle. J’ai commencé à faire de la musique avec lui d’une manière très naïve et pure, grâce à sa technique approfondie, plutôt variété française, on a trouvé un équilibre entre modernité et vraie chanson française. On a eu une alchimie musicale très forte. Après l’EP, on avait plus de jus et j’ai commencé à travailler avec Gaspard Murphy, un de mes musiciens. Il a fait tout mon live et pas mal de morceaux qui seront sur mon premier album. J’ai aussi un autre coup de coeur pour un producteur belge qui s’appelle Reinhardt qui m’a encore emmenée ailleurs. J’ai trop hâte de vous faire découvrir tout cela !

L’entraînant ‘Etrange Mélange’ est un premier extrait ? Ou c’est un single distinctif ?

C’est en tout cas le titre qui annonce la tournant que prendra mon premier album.  Plus affirmé que sur l’EP,  toujours avec cette pop que j’essaye d’agrémenter de sons venus d’ailleurs, dansant, sensuel.

Tu modernises vraiment la variété française et tu as un style vraiment unique. Comment tu décrirais ton univers ?

Je le décrirais comme assez coloré, naïf, comme ce terme qu’on donne à la peinture du Douanier Rousseau. Enfantin, moderne avec du groove et de l’élégance française. Et puis un peu sauvage car j’aime l’intensité et les rythmes des percussions. 

Est-ce que tu penses prévoir des scènes après le confinement ?

Je ferai quelques lives sur mon Instagram, mais je prévois évidemment mes prochains concert ‘headlines’ qui auront lieu à Paris et à Bruxelles ! Je jouerai également en Turquie et à Barcelone.

Comment décrirais-tu d’ailleurs ton expérience avec la scène ? C’est quelque chose que tu aimes ?

Elle a été éprouvante au début car j’ai tout appris sur le tas en même temps. La présence, la technique, préserver ma voix, communiquer avec le public, qui parfois, ne vous connais ni d’Adam ni d’Êve. C’est une balance constante entre le lâché prise et le contrôle. J’adore les lives, même si ça me retourne le ventre, à chaque fois. Je suis encore en train de construire le set up live de mes rêves. Je travaille sur l’intégration de mes peintures à mes concerts et cela est très excitant.

Qu’est-ce que l’on peut te souhaiter pour cette année ?

De continuer sur ma lancée, de garder la santé et la passion. Et peut-être un feat avec Peggy Gou, haha… 

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