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Franglish : « Plus j’ai pris l’habitude de chanter, plus ma voix s’est améliorée »

Un peu plus d’un an après la sortie de son premier album ‘Monsieur’ et plus de six années après le début de sa carrière avec sa mixtape ‘Prototype’, Franglish est de retour sur les ondes ce vendredi avec un nouvel EP. Un projet baptisé ‘MOOD’, dans lequel l’artiste multi-facettes explores ses différentes humeurs à travers cinq titres aux sonorités variées. Actuellement sur la préparation de son deuxième album, Franglish ravit sa communauté d’un projet confectionné juste après le confinement qui regroupe d’ailleurs Leto, Tiakola, Abou Debeing et le canadien Tory Lanez. L’occasion pour TRENDS de partir à sa rencontre à l’occasion d’une interview sans filtre.

Tu as mis plus d’un an à confectionner ton album « Monsieur », combien de temps t’a pris la confection de ce projet ? 

Pour cet EP on a mis moins d’une semaine. Ca s’est fait à la fin du confinement, j’ai juste récupéré deux ou trois titres de l’album vu que je bosse actuellement sur mon deuxième album. Après le reste, j’ai tout fait pendant la semaine où j’ai repris le studio. C’est vrai que je suis resté plus de deux mois chez moi, j’étais en famille donc ça allait, mais au bout d’un moment j’avais envie de faire de la musique. 

Comment tu définirais l’univers de cet EP ? 

Franchement il est différent du premier album. Après on sera pas dépaysé non plus. Mais il y a de nouveaux styles, comme pour ‘Biberon’ avec Leto et Tiakola, on va dire que c’est de l’afro-drill, par rapport aux mélos et à la rythmique. Après t’as d’autres titres sur d’autres thèmes, où c’est plutôt de la guitare-drill. Tu as toujours de l’afro, mais c’est mixte, il y a beaucoup de styles. J’essaye de ne pas faire que la même chose. 

Plus de six années dans la musique, comment on garde cette endurance et n’est-ce pas trop difficile de se renouveler ? 

Il faut essayer de proposer du nouveau, c’est important. Après il ne faut pas non plus faire l’opposé de ce qu’on a l’habitude de faire, faut toujours que la fanbase reste concentrée et focus sur ce qu’on a proposé avant. Mais c’est toujours bien de varier et vu que moi je suis quelqu’un qui écoute beaucoup de musique et qui s’inspire de plein de styles, ça se ressent dans les titres qui sortent. 

Quel est la visée de ce projet ? 

Franchement… Je dirai qu’il tourne à fond, que ce soit dans les voitures, dans les clubs, dans les maisons, partout. C’est surtout ça ! 

Tu es déjà satisfait des retours que tu as sur ‘Biberon’, le premier extrait sorti ? 

Franchement on est à plus de deux millions, ça fait qu’une semaine et demi que le clip est sorti, c’est très très lourd. Moi j’étais sûr de mon titre, de sa qualité, mais après à partir du moment où ça sort, tu peux pas savoir ce qu’il va se passer avec le titre. Tu peux faire ce que tu veux, la meilleure des promo, streaming ce que tu veux, mais à partir du moment où ça sort c’est plus toi qui décide de la suite. 

L’amour c’est un sujet qui t’inspire ? On le retrouve beaucoup dans cet EP comme dans tes précédents projets. Pour « Ex » par exemple on sent bien que c’est un son à thème, est-ce qu’il te représente ou cette histoire n’est pas la tienne ? 

Oui et non, mais j’aime bien en parler sans être trop romantique. Parce que je suis pas quelqu’un de romantique déjà de base (rires). Mais oui, j’aime bien en parler, j’aime bien le raconter sous plusieurs formes. Comme par exemple sur le titre Bibi, c’est l’histoire d’un mec qui est avec sa copine, ils vivent bien, ils partent en vacances… Et il lui avoue que l’argent vient de la drogue, la question qui se pose c’est ‘Est-ce que tu vas rester avec moi quand même ou pas ?’, ça va plus être sous cette forme-là. Après sur Allô, c’est pas vraiment une déclaration, mais c’est pour dire ’t’inquiètes je suis là, je sais que t’es stressé quand je sors, mais on est ensemble’. Et puis sur ‘Ex’, c’est un peu plus négatif que les autres. C’est l’histoire d’un mec qui s’est mis avec une meuf pour oublier l’autre mais il a du mal et il bloqué entre les deux…

Du coup c’est pas forcément ta propre histoire dans ce genre de morceaux ? 

Exactement, je fais très souvent ça. Après je sais que comme c’est moi qui les chante, les gens peuvent croire que ça vient de moi, mais non pour les trois sons que j’ai cité ça ne me représente pas. Même si Allô je pourrais le prendre pour moi. 

Comment se sont faites les connexions avec Leto et Tiakola pour Biberon ? Tu es content des retours que tu as sur le son ? 

En fait j’avais croisé Leto à un concert et je lui avait dit que ce serait bien qu’on fasse un titre ensemble, donc c’est dans notre tête depuis octobre déjà. J’avais eu l’idée de mettre Tiakola aussi sur le feat comme ils avaient déjà collaboré ensemble, et je trouvais que c’était vraiment un trio rare, ça s’était jamais fait. De là on s’est connectés au studio, on l’a justement fait pendant la période de confinement. On a commencé à 00h et on a fini à 4,5h du matin. Je suis très très content du son !

D’ailleurs ce refrain, c’est ta récente paternité qui t’a inspiré pour le faire ? 

Non même pas ! (rires) Le biberon, c’était plutôt dans le sens ’t’es à moi’, ’t’es ma copine et moi je suis ton bébé’ et on sait très bien que biberon et bébé ça va très bien ensemble. Il y en a plein qui l’ont tourné dans plusieurs sens, mais après franchement ils peuvent le prendre comme ils veulent !

C’était logique pour toi d’inviter Abou Debeing sur le projet également ? La connexion est vraiment réussie on sent une vraie symbiose dans ce titre.

C’était pas forcément logique ! Après on peut faire des feats à n’importe quel moment, c’est juste que pour cette fois-ci c’était pas du prévu. J’étais en train d’enregistrer Bando et il est passé pendant la séance au moment du deuxième couplet. Et j’ai eu une sorte de flash, au début je lui ai demandé de m’écrire le deuxième couplet parce que javais la flemme de le faire, et finalement je lui ai dit ‘mais pose en fait’ !

Maintenant qu’on parle de featurings, on ne peut pas passer à côté de l’incroyable feat avec Tory Lanez. Comment tu tes connecté avec cette tête d’affiche du Rnb canadien ? Es-tu satisfait du résultat ? 

On a pas pu se rencontrer étant donné que c’était la période de confinement et que tout était fermé… Mais je pense que sinon on aurait fait ça dans le même studio ensemble. Ca s’est fait par le biais d’un mec qui travaille en inter, de là ça parlait de feat et on m’a dit d’essayer avec Tory. Je lui ai envoyé le titre qui était une maquette à la base, et de là il a kiffé. Il a posé directement, il a participé au refrain, il a fait un bête de couplet et on est arrivés sur un très beau résultat. Je suis content parce que c’est pas juste un feat classique entre un français et un américain, il y a un mélange, il ne fait pas juste le couplet et disparait après : le son est lourd !

Plus généralement, ces derniers mois ont été riches en collaborations pour toi, tu as featé avec Imen, avec H Magnum, DJ Erise ou encore Joé Dwèt Filé pour Game Over 2. Tu t’es amusé ? Les feats c’est quelque chose que tu apprécies faire ? 

Le truc qui a été lourd c’est qu’il y a beaucoup de demandes de featurings et c’était avec des artistes que j’aime beaucoup et que je connais personnellement. Donc on en a profité pour faire des titres avec eux et c’est pas fini, il y a encore au moins six ou sept featurings qui vont arriver. Je pense qu’on va beaucoup me voir en 2020 et 2021. C’est le but de toute façon pour préparer l’arrivée du deuxième album !

Mauvais Garçon contraste un peu tous les autres tracks du projet. Le son est très rap et plutôt sombre…

J’ai envie de te dire, d’où le titre de l’EP ‘MOOD’… Moi je suis dans plusieurs humeurs, plusieurs ambiances, à un moment je vais chanter, je vais faire des déclarations, à un moment je vais être négatif, à un moment je vais être rempli de négativité et de gros mots… C’est ma manière d’être, c’est mon style de musique, je suis comme ça, j’écoute plein de styles de musique. J’aime bien faire plein de styles différents.

Comment tu t’es entouré pour les productions variées de l’EP ?

Là franchement c’était un peu avec les mêmes personnes que d’habitude, même s’il y a eu deux ou nouvelles têtes. Je les connaissais depuis un très long moment mais on s’est mis à travailler ensemble sur ce projet : c’est Randy Baby et Korleone. Il y a eu Still Nas qui était déjà dans l’album, Takashi qui a fait Biberon et Tommy Jobs qui a fait le feat avec Tory Lanez.

Comment tu as appris à chanter ? Tu es autodidacte ou tu as pris des cours de chant ? 

Justement, plus j’ai pris l’habitude de chanter, plus ma voix s’est améliorée. Il y a eu aussi les showcases, les concerts, les radios, qui m’ont appris à m’appliquer. Je trouve qu’entre 2016 et 2020 il y a une énormément différence vocalement parlant. Donc ouais c’est surtout avec le travail  que j’ai appris. 

Comment tu te sens à quelques heures de la sortie du projet ? 

Je me sens trop bien ! En fait j’ai envie de snapper les gens, de danser dessus, en plus j’aime trop danser c’est ça le problème, j’ai repris cette habitude. Parce que je faisais de la danse avant de faire de la musique. Et franchement oui je suis content quand je vois mon entourage et ma famille kiffer les sons, les amis des amis qui ont entendu un peu l’EP… Franchement ça boot et ça motive. Même ce qui va se passer pour les concerts et les showcases ça va être ‘wao’. 

A quand le retour sur scène ? Ca ne te manque pas trop ?

Pour les boîtes (showcases) je crois qu’on aura des nouvelles à partir du 22 juin, mais pour les concerts ce sera pas avant septembre je pense. Je sais que j’ai déjà ma date sur Paris le 29 septembre et il y a la tournée en novembre si je ne me trompe pas. Et si franchement ça me manque de fou, j’aime trop la scène !

Donc tu es actuellement sur la préparation d’un projet plus consistant ? 

Je vais pas tarder à rentrer en studio pour faire le deuxième album, après te donner une date d’ici là j’ai pas d’idée je sais pas, parce que je ne l’ai pas fini. Mais ouais ce sera très bien !

Qu’est-ce qu’on peut te souhaiter pour la suite ? 

De la réussite, du succès, longue vie et… que du positif !

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