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Mode

Azzedine Alaïa nous quitte, nous laissant la Mode

Marquer des générations, un mouvement, un art, et s’en aller.

Le créateur franco-tunisien Azzedine Alaïa s’est éteint ce samedi 18 novembre, à l’âge de 77 ans, laissant derrière lui le génie créatif qui le caractérisait.

Avec simplicité et une ligne directrice forte, Alaïa a mené sa griffe en restant droit, dans sa vision de la mode et dans la vie. Dans la mode, il ignorait les diktats de l’industrie, défilait en dehors de tout calendrier, créait en dehors des tendances saisonnières, sans jamais se prêter au jeu de la promotion ou de la publicité… On aime Alaïa pour sa création, pour son art, jamais pour une mode ou un buzz. C’est la mode dans sa plus noble forme, la mode sans l’industrie.

Alaïa a sublimé les courbes des femmes même quand ce n’était plus d’actualité, il renouvelait le genre sans se soucier des tendances.

Lorsque nous avions interviewé Loïc Prigent, il nous parlait d’Alaïa et ses mots résument l’impact que le créateur avait sur la mode, et le gouffre qu’il, le temps d’un instant, en ce samedi 18 novembre, lui laisse.

 

… Il y a des choses qui vous font chier, vous, dans le milieu de la mode ?

J’aime assez tout dans la mode, c’est juste le « trop ». Je ne peux pas me le taper pendant un mois de suite, je vais saturer a un moment donné.

Et puis la chose qui m’agace, ça va être la copie, parfois ça me saoule, parfois. Un créateur qui vient, qui organise un défilé, qui nous fait attendre une heure, et qui pompe Alaïa, ça m’énerve.

Ou les marques avec un studio de plus de 20 personnes et qui font du Vêtements. Je le vois, j’ai un oeil, donc si je le vois tout le monde le voit, pourquoi vous faites ca ? Vous avez une plateforme, vous mettez quelqu’un d’autre que vous sur votre plateforme, c’est bizarre. Ca m’échappe.

Mais les pompages d’Alaïa ça me fascine, je ne comprends pas pourquoi ils font ça. C’est un aveu d’échec.

Loïc Prigent pour TRENDS

 

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