Republic Records bannit le mot « urbain » et incite l’industrie a faire de même
Le label n’utilisera plus ce mot pour catégoriser la musique de ses artistes et s’explique dans un récent communiqué publié sur les réseaux.
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Il y a quelques jours, le célèbre label américain, branche d’Universal, s’est emparé d’Internet pour annoncer que ses équipes arrêtent à partir de maintenant d’utiliser le mot « urbain » pour décrire et catégoriser les genres musicaux de ses artistes. Le terme ne figurera plus non plus dans les intitulés de poste de la firme.
C’est à travers un communiqué officiel que Republic Records a annoncé supprimer le mot « urbain » de son vocabulaire, lui qui est bien souvent utilisé pour décrire une musique que l’on a du mal classer et que l’on pourrait situer entre rap, R&B et Pop. Un terme qui est donc souvent utilisé à tort et à travers, pour désigner le R&B, le hip hop et les genres de musique faits par des noirs. Des artistes qui se retrouvent donc bien souvent en concurrence pour les mêmes récompenses, les marginalisant des autres musiciens.
Dans son élan, le label a également incité les autres institutions de la musique à faire de même et a commenté : « Nous encourageons le reste de l’industrie musicale à suivre cet exemple, car il est important de façonner l’avenir de ce à quoi nous voulons qu’il ressemble et de ne pas adhérer aux structures obsolètes du passé ».
En ce début d’année, Tyler, The Creator s’était d’ailleurs exprimé sur son classement dans la catégorie « urbaine » après avoir remporté son premier Grammy Award pour le meilleur album rap avec ‘IGOR’ : « C’est nul que chaque fois que nous – et je veux dire les gars qui me ressemblent – faisons quelque chose qui change de genre ou quelque chose de ce genre, ils le mettent toujours dans une catégorie rap ou urbaine. Je n’aime pas ce mot « urbain » – c’est juste une façon politiquement correcte de dire le « n » word.
Label emblématique d’Universal, Republic Records regorge d’artistes tous plus talentueux les uns que les autres. De The Weeknd à Ariana Grande en passant par Drake, Metro Boomin ou encore Post Malone, la branche de la maison de disque ne manque pas de discernement lorsqu’il s’agit de sélectionner ses représentants. Elle ne manque pas non plus de fermeté lorsqu’il s’agit de décisions importantes dans l’histoire de la musique.
