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RK : « Je n’ai pas 18 ans avec tout ce que je traverse »

Interview avec RK, la tête montante du rap du 77 qui sort aujourd’hui son troisième album : Neverland.

TRENDS : Bonjour RK ! Comment s’est passé ton confinement ? 

RK : Super, ça m’a permis de finaliser mon album bien comme il faut donc c’est excellent. J’ai pu travailler à côté de chez moi tout gardant mes distances, j’avais un studio à côté qui me permettait de bosser. Ca fait déjà 8-9 mois que je suis sur l’album en fait, j’ai pris un peu de recul après la sortie de ‘Rêves de gosses’ et je suis reparti directement. 

Toi qui a déjà deux projets à succès à ton actif, est-on toujours autant excité à la sortie de son troisième album que pour les premiers ? 

On ressent la même excitation, c’est toujours la même pression, c’est rebelote…

D’ailleurs, on remarque que tu as sorti un projet par an depuis 2018, c’est important pour toi de rester régulier dans tes sorties ? 

Il faut que je balance du contenu à mon public, c’est ce qu’ils demandent, c’est ce qu’ils aiment.. Et je pense que je suis pas encore au stade de me permettre d’attendre deux ans avant d’en ressortir un. Parce que je suis très productif et mon public a besoin de ma musique.

D’ailleurs, comment est-ce qu’on vit ce succès lorsqu’on a seulement 18 ans ? Tu l’évoques dans le titre « Zone » dans lequel je trouve que tu te confies beaucoup…

Je le vis super bien, dans ma tête j’ai pas forcément 18 ans avec tout ce que je traverse. Il faut que je vois la vie d’une autre vision. C’est vrai que je kiffe personnellement ce son, c’est un morceau dans lequel je dis beaucoup de choses, dans un tempo où tu bouges la tête. Pourtant si t’écoutes les paroles profondément, tu captes que je me livre beaucoup.  

Pourquoi avoir intitulé cet album Neverland ? Qui s’est occupé de la cover ? Que représente-t-elle ?

Neverland, c’est le monde imaginaire de Peter Pan. Et Peter Pan ne veut pas grandir, c’est comme ça que je le vois. La cover représente mon île, mon monde imaginaire à moi. Il y a ma vie d’aujourd’hui sur cette cover, les loopings représentent les hauts et les bas, la cité aussi est représentée, la mongolfière pour le buzz qui monte… Plein de choses. C’est des amis à moi qui l’ont faite, gros bisous à eux ils ont fait un taff incroyable.

D’ailleurs il y a trois versions différentes ? Pourquoi ?

Tout simplement parce que je voulais mettre des bonus différents dans chaque version. Ca me permet aussi à moi une petite stratégie pour vendre un peu plus. Les gens qui m’écoutent iront peut-être acheter les deux pour écouter les bonus tu vois.

C’est un album assez éclectique, tu kick mais tu chantes aussi comme sur SOS, qui était sorti un peu plus tôt. C’était important pour toi que le projet aies différentes couleurs ? 

Je voulais tout simplement faire ce que je sais faire de mieux, j’ai pas voulu chercher à gauche à droite. Je sais à peu près chanter, je sais à peu près bien kicker, j’ai tout mélangé et ça a fait Neverland.

Pour ton précédent album ‘Rêves de gosses’ tu avais ramené Jul, pour ce nouvel album tu convies SCH, un autre marseillais et grosse tête d’affiche du rap actuel. Comment ça s’est fait ?

On discutait sur WhatsApp et SCH c’est un très bon gars. Quand je lui ai parlé du projet il m’a directement dit ‘vas-y on fonce’. Je suis descendu à Aubagne et on a fait un putain de son. On a fait un banger et on s’est dit pourquoi pas faire un petit son mélodieux. Moi c’est le SCH que j’aime, dans ce délire là, au final j’ai retenu Diva. On était vraiment sur la même longueur d’ondes et on s’est mis tout de suite d’accord sur ce son là. En terme de bangers j’avais déjà ce qu’il fallait dans mon album, j’ai préféré partir sur un tube. 

Ambiance totalement différente avec Leto pour le coup !

Leto, c’était les séances de studio comme avant, il y avait 40 personnes, de la pillave… C’était comme quand on venait de commencer et qu’on amenait nos potos au studio. On s’est fait un délire comme ça ! Même Dany Synthé l’a dit d’ailleurs : ‘ça me rappelle les premières séances studio’ !

Comment tu t’es entouré en terme de producteurs ? 

Il y a vraiment des gros sur l’albums, j’ai bossé avec Bersa, Boumedjal, M.O.C, Eazy Lee, Dany Synthé, B4, Chapo (ceux qui ont fait Bâtiment de Niska). On a pris l’élite !

Et puis évidemment on ne peut pas passer à côté du featuring avec Maes, comment ça s’est passé ?

On n’avait jamais travaillé ensemble, mais on était déjà en contact bien avant le featuring. On s’est retrouvé par hasard dans mon 77, et je lui ai dit de poser sur mon album. J’ai couru derrière personne et c’est tous des bombes atomiques. Je pourrais pas faire un feat avec un mec qui fait la resta, jamais de la vie. L’humain c’est le plus important.

D’ailleurs on remarque que sur chacun de tes projets on retrouve des featurings, c’est quelque chose que tu aimes faire ?  

J’aime bien me mélanger, mais pas tout le temps. Par exemple en ce moment je me mélange parce que ça peut m’apporter. Je ne me mélange plus avec des gens qui peuvent pas m’apporter. Si je parle comme ça c’est pas que je suis ingrat, mais c’est du business aujourd’hui. De temps en temps je peux quand même donner de la force à un vrai frérot à moi quand même et poser un petit 16’ sur son son. Sinon, j’ai plus le temps d’aller à droite à gauche tu vois. C’est triste, mais c’est comme ça. 

Comptes-tu retourner sur scène d’ici la fin de l’année ou l’année prochaine ? Ca te manque ? 

Début de l’année prochaine je pars en grosse tournée, et je boucle un Zénith ! Ca me manque de fou, c’est une grosse partie de moi la scène. On écrit notre carrière sur scène nous, c’est incroyable, les gens payent pour venir te voir quand même ! Donc moi je donne le meilleur de moi-même, comme ça les gens sortent du concert et savent que ça valait le coup.

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